Architecture, Genève

 

Anciennement dévolue à la pratique des sports d’équipe en plein air, la parcelle du projet se situe aujourd’hui en tête d’un récent front urbanisé sur lequel les gabarits importants sont le reflet de la densification du territoire genevois. Le nouveau statut de ce plateau naturel est en rapport étroit avec une pénétrante de verdure qui relie la campagne à la ville. Afin de rendre compte de cette situation particulière, la nouvelle école de commerce participe de cette articulation paysagère. Le bâtiment a été conçu comme un objet sculptural, sorte de grande « fleur » ouvrant ses « bras » aux horizons lointains : Salève, Voirons, Jura et lac Léman. Il s’insère dans un monde végétal dont il est le prolongement artificiel. Le dispositif d’entrée tient compte de la présence de l’ancienne villa de maître qui lui fait face.

La composition en étoile génère un cœur distributif autour duquel les salles de classes et les salles spéciales s’égrainent le long de murs en béton brut apparent, percés de fines césures verticales. Afin de limiter l’impact au sol, une stratification programmatique a été opérée avec en particulier la superposition des trois salles de gymnastique. Dans la branche nord-ouest de l’école se placent les activités plus collectives de l’institution : la cafétéria, la salle des maîtres, la médiathèque – avec son double niveau – et une généreuse salle polyvalente. Le dispositif en coupe permet non seulement des regards depuis les espaces de distribution, mais aussi d’éclairer naturellement ceux-ci par l’apport de lumière des salles elles-mêmes. L’ensemble des parcours bénéficie d’une spatialité où les vues croisées enrichissent le quotidiens des élèves.

Le concept statique repose sur les potentialités du béton armé et ses capacités translatives de report de charges. Les façades sont ainsi constituées d’éléments porteurs préfabriqués en béton, dont la rythmique évoque la structure d’un arbre : une plus grande densité au niveau du sol, s’allégeant vers le ciel, allant ainsi dans le sens naturel des efforts statiques. La matérialisation de cette grille structurelle, à la fois modulaire et aléatoire, s’appuie sur l’abstraite blancheur du béton fibré à haute performance qui sertit de grands volumes de verre.

 

 

 

meier + associés architectes